Suivit 29 Mai 2024

 

Après quelques années sans écrire, me revoici.

Date : 29 mai 2024

 

Je traverse une période difficile. J’ai besoin de me libérer. Dire ce que je pense. Peut-être qu’en écrivant j’aurai des réponses à mes questions, ou serais-je un peu plus éclairé?

Depuis le 09 Mai 2024 après mon quart de travail, je suis allée chez le médecin. Dès que je m’assis et croisant le regard de mon Dr. Je me suis mise à pleurer. Pourquoi? J’en avais aucune idée! Et encore, ce n’est pas genre de pleurer devant les gens. Je préfère souffrir en silence dans ma chambre sans ennuyer les autres. Me morfondre seule. Être dans ma bulle...

J’étais prête mentalement à être mise en arrêt de travail. Cela pris du temps pour me convaincre moi-même. Mais en parlant avec mes collègues, ils m’ont convaincu que je pouvais me reposer, que j’avais le droit de penser à mon bien -être. Que moi aussi j’avais le droit d’être ‘’ malade’’. Je dois, et devais prendre soin de moi. Car si je ne le faisais pas, et ne le fait pas, qui le fera pour moi ? Je suis très chanceuse d’avoir des collègues en or. De savoir qu’ils se soucient de moi, ma santé. Ils me soutiennent. Ils m’encouragent. Ils ont bien remarqué que je me dirigeais droit vers un mur… Eux! Merci…Cela m’a donné du courage.

Je le savais aussi au fond de moi. Même si j’essayais de me motiver. Me dire que ce n’est que passager. Que j’avais déjà passer par là autre fois, que je pouvais réussir. Que j’avais vécu bien pire. Depuis quelques mois, mon moral dégringole. Je suis devenue de plus en plus négative. Les ondes négatives des autres, je les absorbais. Manque de sommeil. Gros problème de dos. La douleur est tellement intense qu’elle me grugeait en plus le peu d’énergie que j’avais. Je ne faisais que travailler, sur travailler. Une fois arrivée à la maison, je m’installais dans mon lit prête à oublier tous les petits soucis de la vie. Calmer mon stresse. Reposer mon cerveau. Reposer mon dos, mon corps. Je n’en pouvais plus. Besoin d’une vraie pause

Prendre une pause… Un arrêt de travail. Je n’avais jamais envisagé cela. Et, je ne voulais pas non plus. Je n’ai jamais voulu être dans cette situation. J’ai toujours travaillé d’aussi loin que je me souvienne. Ça me fait chier! Déjà un stresse concernant que je dois faire des démarches pour le chômage maladie afin d’avoir quelques sous qui rentre. La lettre de ma demande qui n’arrive pas… Je vois le temps passer, les dettes s’accumuler, mais c’est pour mon bien. Un petit passage a passé. Une chance que j’aie une bonne limite de crédit que je peux utiliser… Ensuite, ça va être de devoir rembourser…

Le stresse de décevoir mes patrons. Me sentir coupable, car je ne suis pas présente. Je sais que j’ai un poste important. Ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. La formation est longue pour un nouvel employé. JE SAIS ! Je sais que cela donne plus de charges de travail à certaines personnes. JE SAIS! Pas besoin de me le rappeler. Je dois me concentrer aussi sur moi. Je dois penser à moi. Bordel! Vais-je perdre ma place ? Perdre mon poste ? Perdre mes avantages?

 

Article : 79.1. Une personne salariée peut s’absenter du travail pendant une période d’au plus 26 semaines sur une période de 12 mois pour cause de maladie, de don d’organes ou de tissus à des fins de greffe, d’accident, de violence conjugale ou de violence à caractère sexuel dont elle a été victime.

Article : 79.4. À la fin de la période d’absence, l’employeur doit réintégrer la personne salariée dans son poste habituel, avec les mêmes avantages, y compris le salaire auquel elle aurait eu droit si elle était restée au travail. Si le poste habituel de la personne salariée n’existe plus à son retour, l’employeur doit lui reconnaître tous les droits et privilèges dont elle aurait bénéficié au moment de la disparition du poste si elle avait alors été au travail.

 

J’ai dû un appel aux normes du travail. J’avais besoin de certaines réponses. En ayant parlé avec ma patronne à savoir dans quel état j'étais. Savoir si vraiment j'allais être de retour au travail à la date X mentionné par le médecin... Je sais très bien qu’il y a des décisions à prendre. Qu'il faut au moins une personne pour me remplacer le temps que je revienne...La pression, le stress, l’angoisse se sont emparés de moi. J’ai l’impression qu’elle essaie de me faire rendre coupable du fait qu’elle est plus de travail, qu’elle ne voulait pas passer toutes ces fins de semaine à travailler à ma place... Qu’elle ne peut pas faire six mois comme ça. Que son bras droit aussi sinon elle allait la perdre si cela continuait comme ça (si elle aussi devrait faire toutes les fins de semaine) ... Ma patronne m’a fait mention que si cette employée devait être à partir aussi, qu’elle démissionnerait elle aussi! Bref, me faire comprendre que je dois revenir. Je dois donner une réponse claire. Que je dois être certaine! Chantage ?

Mon autre patron m’a écrit pour prendre de mes nouvelles. Je lui ai expliqué que j’allais mieux et que je ne croyais pas que mon arrêt se prolongerais après telle date. Que je me prends en main...

Mais ma patronne même si je reviendrais un retour progressif, elle ne pensait seulement qu’à  ses fins de semaines. Quelle veut profiter de son été. Chose que je peux totalement comprendre... Je lui ai demandé, si admettons que je suis en arrêt plus longtemps, quand j’allais revenir savoir si j’allais ravoir mon poste... Je n’ai pas eu de réponse claire. Je voulais un oui ou un non. Pas de détour... Au final, je suis confuse. Je sens la pression peser sur mes épaules. Tout le restant de ma journée, je n’ai pensé qu’à ça. Me faisant divers scénarios. J’essaie de me parler.

Ce n’est pas mon magasin qu’on me répète souvent... Car j’ai toujours à coeur le bien-être de celui-ci. Je faisais beaucoup d’heures, plusieurs journées d’affilées, dépassant les 5 jours. Je suis toujours à fond. Je touche presque qu’à tout dans le département du service. Bref, je sais que je suis essentiel. Mais je dois aussi penser à moi...

Tellement plus facile à dire qu'à faire! Cela m’angoisse. J’imagine pleins de scénarios. J’essaie de stopper. Mais je croix que tant que je n’aurai pas de réponse claire de la part de ma patronne, et ceci sans détour que je vais me sentir ainsi. De plus, je ne veux pas savoir ses états d’âmes concernant sa vie privée, ses fins de semaines qu’elle ne pourra pas prendre off, si l’autre, son bras démission, qu’elle aussi... Non, ce ne sont pas des choses que j’ai besoin d’entendre. Et en plus, ce n’est pas mon problème à gérer ceci. Je sais que je suis méchante dit comme ça, mais je n’ai pas le choix de mettre des barrières, sinon je sais que je retournerais travailler et encore me mettre plus à terre que je ne le suis déjà...

Je dois mettre en tête que je dois penser à moi. Je dois prendre soin de moi. La seule personne qui peut faire des changements c'est moi. La seule personne qui peut prendre soin de ma santé, c’est moi! Je trouve cela plate de devoir maintenant penser ainsi... Au final, avec tout ceci je me demande si je serais vraiment prête pour un retour au travail à la date X...

 

Quelle galère!

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